De l'exotisme...
Nous sommes le 8 mai et le retour de l'hôpital Rangueil m'a donné des envies de voyages. Qui l'eût cru? Qui eût cru qu'au bord de cette route goudronnée, vide, je me transporterai vers des ailleurs indéfinis. Sans doute une envie cachée qui n'avait besoin que d'une petite brise pour s'exprimer.
Il me semble que ma petite tunique marron claire y est pour quelque chose. Un vêtement d'été, toute en courant d'air, serrée aux épaules, gorge ouverte plongeante. Une robe de plage informe et légère, que la sueur imprègne aussi vite qu'elle y sèche. Le vent d'autan qui ne cesse de souffler ici me tourbillonnait autour. Ma robe ondulait, le vent passait partout; terrible sensation de liberté. Un peu de soleil, de vent, et un un tout petit sac, 3 fois rien.
Il y a parfois de courts moments, indicibles, où tout paraît possible.